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« J’ai grandi sur un radeau de béton brut au milieu de la forêt tropicale… » 

            

    Marie replonge dans son enfance solitaire et rêveuse. Elle se revoit à Kourou, jouant sur les volumes cubiques de béton brut, dans un paysage de carrés blancs aveuglés de lumière et d’ombres noires opaques, architecture en complet décalage avec la foret tropicale qui l’entoure. Qu’importe où se pose le regard dans la verticalité comme sur le sol, il n’y a que formes géométriques carrées ou rectangulaires. Autant de cachettes à imaginer dans lesquelles sont inconscient s’engouffre et se déploie.

Devant l’architecture, les palmes majestueuses de l’arbre du voyageur se superposent aux lignes géométriques. L’enfant se délecte du ballet des ombres chaudes qui dansent sur le béton. Juchée sur « son radeau » elle fixe tout cela avec intensité. Les jeux de lumière autour de la matière la plonge dans une contemplation profonde.

 

Née à Marseille en 1969, Marie passera toute son enfance en Guyane. Aujourd’hui, dans son atelier, installé dans les Landes, elle explore l’univers du végétal et celui de l’architecture avec autant de fascination. Sur ses toiles, des monceaux de petits cubes s’organisent  pour former des paysages étranges. Chaque pièce a une place bien précise suivant un ordre que lui dicte son puzzle intérieur. Elle travaille à l’infini les nuances de noir : encre, fusain, charbon, noir sur noir…

Parfois la matière prend l’aspect des écorces, des feuilles, des racines…du rouge, du bronze ou de l’or surgissent. Elle poursuit son travail autour du végétal en plongeant au-delà du visible.

L’intensité du travail, la sincérité et la vitalité de sa démarche sont perceptibles dans toutes ses oeuvres. Oeuvres auxquelles elle a farouchement décidé de donner vie.

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